Après deux, c'est trois !
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Après deux, c'est trois !
Bonjour le monde.
Gamin, chaque jour, je contemplais le ballet incessant des livreurs de journaux qui, comme des abeilles butineuses, allaient d'un kiosque à l'autre, y déposer leurs paquets. Les porteurs s'allégeaient au fil des dépôts à bien des coins de rues. Qu'il vente, qu'il pleuve, inlassablement, les side faisaient leur boulot : ils apportaient les nouvelles, les informations aux parigots.
Ma première leçon de conduite fut dans Paris, dans son centre, en fin de journée, sur un side série 2 et précision à ses côtés. Mémorable ! Entre le capharnaüm qu'était la circulation parisienne, les bus à plate forme aux freins insuffisants pour les démarrages en côte, les flics qui agitaient leur bâton tout en vociférant leurs ordres au sifflet, le moniteur qui ne pipait mot sinon pour me demander pourquoi je n'allais pas droit, ou encore : "Fais gaffe au trottoir"... bref, mon expérience ne fut pas enchantée. Ce qui explique peut-être, que durant de longues années, je suis resté sur deux roues, mais gardant toujours au fond de moi, le souvenir nostalgique de ces professionnels de la presse, qui en béret, qui en casquette, bien souvent tête nue, le tablier sur les gambettes, maniaient avec précision leur outil de travail, sans rechigner à l'image de leurs BM tout en souriant. Ils étaient autres... des différents.
Après une Norton, deux Guzzi, je suis entré dans l'aire du flat des productions bavaroises avec mes cheveux blancs. Le confort recherché y a grandement contribué. Puis la série 2 vint à son tour combler mon plaisir. De longues balades à son guidon, par tout temps, m'ont permis de comprendre le sourire des livreurs d'antan.
Ah la Steib ! Beau panier ! Le S500 fera l'affaire. Mon attelage me plaît... Il me tarde de le ressentir à ma poigne, l'apprendre, le comprendre, me faire à lui... Avec lui, il me faut tout apprendre pour entreprendre de belles virées.
La première journée m'apporte les joies qu'un enfant ressent à ses premiers tours de pédales à vélo : j'en veux encore.
Le second jour, nous sommes bien partis pour une promenade d'une centaine de bornes. Soudain, un virage à droite... en descente, sans difficulté... Dans ma tête, depuis, je l'ai passé, repassé, sans aucune hantise. Mais ce jour-là, mauvaise appréhension... l'instinct du deux roues me fait oublier tous les conseils reçus qui se doivent être instincts. Je fais un tout droit, dans un fossé, en contre bas. Le métier rentre.
Cette erreur ne m'a pas dégoûté, bien au contraire : le side-car, il me faut le maîtriser, et cela se fait, à petits pas... comme les bigotes chantait J. Brel.
L'apprentissage continue, les balades plus longues, le plaisir grandissant... Au guidon d'un side, nous sommes dans un autre monde, celui de l'invitation aux voyages, aux grands espaces, à l'accueil chaleureux des autochtones des régions traversées. Et pour ma série 2, tout comme pour moi, une nouvelle jeunesse.
Etant novice, je suis à l'écoute de tout conseil de conduite que je chuchoterai à l'oreille de ma mule attelée. Je n'aime pas trop quand elle décide d'aller brouter l'herbe verte en contre-bas !
Gamin, chaque jour, je contemplais le ballet incessant des livreurs de journaux qui, comme des abeilles butineuses, allaient d'un kiosque à l'autre, y déposer leurs paquets. Les porteurs s'allégeaient au fil des dépôts à bien des coins de rues. Qu'il vente, qu'il pleuve, inlassablement, les side faisaient leur boulot : ils apportaient les nouvelles, les informations aux parigots.
Ma première leçon de conduite fut dans Paris, dans son centre, en fin de journée, sur un side série 2 et précision à ses côtés. Mémorable ! Entre le capharnaüm qu'était la circulation parisienne, les bus à plate forme aux freins insuffisants pour les démarrages en côte, les flics qui agitaient leur bâton tout en vociférant leurs ordres au sifflet, le moniteur qui ne pipait mot sinon pour me demander pourquoi je n'allais pas droit, ou encore : "Fais gaffe au trottoir"... bref, mon expérience ne fut pas enchantée. Ce qui explique peut-être, que durant de longues années, je suis resté sur deux roues, mais gardant toujours au fond de moi, le souvenir nostalgique de ces professionnels de la presse, qui en béret, qui en casquette, bien souvent tête nue, le tablier sur les gambettes, maniaient avec précision leur outil de travail, sans rechigner à l'image de leurs BM tout en souriant. Ils étaient autres... des différents.
Après une Norton, deux Guzzi, je suis entré dans l'aire du flat des productions bavaroises avec mes cheveux blancs. Le confort recherché y a grandement contribué. Puis la série 2 vint à son tour combler mon plaisir. De longues balades à son guidon, par tout temps, m'ont permis de comprendre le sourire des livreurs d'antan.
Ah la Steib ! Beau panier ! Le S500 fera l'affaire. Mon attelage me plaît... Il me tarde de le ressentir à ma poigne, l'apprendre, le comprendre, me faire à lui... Avec lui, il me faut tout apprendre pour entreprendre de belles virées.
La première journée m'apporte les joies qu'un enfant ressent à ses premiers tours de pédales à vélo : j'en veux encore.
Le second jour, nous sommes bien partis pour une promenade d'une centaine de bornes. Soudain, un virage à droite... en descente, sans difficulté... Dans ma tête, depuis, je l'ai passé, repassé, sans aucune hantise. Mais ce jour-là, mauvaise appréhension... l'instinct du deux roues me fait oublier tous les conseils reçus qui se doivent être instincts. Je fais un tout droit, dans un fossé, en contre bas. Le métier rentre.
Cette erreur ne m'a pas dégoûté, bien au contraire : le side-car, il me faut le maîtriser, et cela se fait, à petits pas... comme les bigotes chantait J. Brel.
L'apprentissage continue, les balades plus longues, le plaisir grandissant... Au guidon d'un side, nous sommes dans un autre monde, celui de l'invitation aux voyages, aux grands espaces, à l'accueil chaleureux des autochtones des régions traversées. Et pour ma série 2, tout comme pour moi, une nouvelle jeunesse.
Etant novice, je suis à l'écoute de tout conseil de conduite que je chuchoterai à l'oreille de ma mule attelée. Je n'aime pas trop quand elle décide d'aller brouter l'herbe verte en contre-bas !
theflat- Messages : 2
Date d'inscription : 24/04/2015
Re: Après deux, c'est trois !
Bonjour et bienvenue dans le joli petit monde coloré de ceux qui roulent en crabe
Niveau conseils, tu vas en lire et en recevoir plus qu'il n'en faut, chacun aura sa petite anecdote à te raconter ! Si il n'y a qu'un conseil à TOUJOURS garder en tête c'est que quand ça commence à aller bien, qu'on est à l'aise, qu'il faut se méfier le plus ! On commence à être en confiance et là tout bascule (sens propre comme au figuré ...)
Vouloir chercher ses limites comme en solo conduit systématiquement à l'erreur et à la grosse faute (perso, je laisse ça à ceux qui en ont envie, j'ai assez donné de ma personne )
Je tenterai bien une comparaison osée, le side c'est comme une bête sauvage, on peut arriver à l'éduquer mais jamais à la domestiquer totalement.
Niveau conseils, tu vas en lire et en recevoir plus qu'il n'en faut, chacun aura sa petite anecdote à te raconter ! Si il n'y a qu'un conseil à TOUJOURS garder en tête c'est que quand ça commence à aller bien, qu'on est à l'aise, qu'il faut se méfier le plus ! On commence à être en confiance et là tout bascule (sens propre comme au figuré ...)
Vouloir chercher ses limites comme en solo conduit systématiquement à l'erreur et à la grosse faute (perso, je laisse ça à ceux qui en ont envie, j'ai assez donné de ma personne )
Je tenterai bien une comparaison osée, le side c'est comme une bête sauvage, on peut arriver à l'éduquer mais jamais à la domestiquer totalement.
Invité- Invité
Re: Après deux, c'est trois !
Bienvenue sur le forum et merci pour cette jolie présentation très agréable à lire .
C'est vrai que le side-car ce n'est que du bonheur et ce qui en fait aussi son charme se trouve dans la définition que grand pierre fait de la bête sauvage
Tu es en région parisienne ?
C'est vrai que le side-car ce n'est que du bonheur et ce qui en fait aussi son charme se trouve dans la définition que grand pierre fait de la bête sauvage
Tu es en région parisienne ?
Re: Après deux, c'est trois !
Merci pour votre bienvenue...
De la région parisienne, j'en étais, mais suis retourné sur mes terres natales, celles de ma lignée, la Provence.
Bonne définition du side par Grand Pierre : une bête sauvage !
De la région parisienne, j'en étais, mais suis retourné sur mes terres natales, celles de ma lignée, la Provence.
Bonne définition du side par Grand Pierre : une bête sauvage !
theflat- Messages : 2
Date d'inscription : 24/04/2015
Re: Après deux, c'est trois !
salut,
bienvenu sur le forum de la Yaute
Nicolas
bienvenu sur le forum de la Yaute
Nicolas
sonic- Messages : 440
Date d'inscription : 13/08/2012
Age : 56
Localisation : Boussay 44
Re: Après deux, c'est trois !
coucou et bienvenue a toi
V
V
dens- Messages : 391
Date d'inscription : 11/09/2012
Age : 47
Localisation : messery
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